
Les troubles de sommeil sont souvent sous-estimés dans l’expression de la plupart des maladies courantes, et dans les symptômes ressentis.
La santé intégrative a pour but d’améliorer la qualité de sommeil pour renforcer les effets de la prise en charge par la médecine conventionnelle.
.
Nous savons depuis longtemps que le sommeil est important pour la forme physique et l’équilibre psychique. Avec un sommeil de qualité nous obtenons de meilleurs performance et nous jouissons d’une humeur plus stable.
.
Les dernières connaissances nous apprennent que le manque de sommeil favorise ou déclenche certaines maladies.
Le sommeil permet en effet une régulation cardiaque. S’il y a carence, le coeur ne peut pas bénéficier d’une plage de repos suffisante et cela peut conduire à l’hypertension, aux troubles du rythme cardiaque, puis à toutes les maladies cardiovasculaires.
.
Sur le plan métabolique, les personnes qui dorment peu ont tendance à prendre d’avantage de poids, non pas parce qu’elles mangent davantage (ce qui peut être aussi possible, l’état de fatigue amenant la recherche de plaisir, ou à des choix alimentaires moins équilibrés) mais parce que le manque de sommeil sur le long terme modifie la façon dont certaines hormones régulent le stockage alimentaire et l’élimination des surplus.
.
Des études montrent que le manque de sommeil peut augmenter la résistance à l’insuline et les niveaux de sucre dans le sang, augmentant ainsi les risques de diabète.
.
Un manque de sommeil peut réduire la force physique et mentale, diminuer la fertilité et la longévité.
.
Les dernières études montrent également que les défenses immunitaires se reconstituent la nuit. Le manque de sommeil représente par conséquent, un facteur de risque pour certains types de cancers, notamment ceux du sein et de la prostate.
.
Le manque de sommeil peut aussi nous amener à se lever plus tard pour compenser le manque. Passé 7h, nous ne bénéficions plus du mouvement naturel du péristaltisme permettant l’élimination des selles sans effort. Dans ce cas un effort de « poussé » répété peut être l’origine de nombreux autres troubles. Pour l’Ayurveda, la science indienne de la longévité, la majorité des maladies prend racine dans un dysfonctionnement du métabolisme.
.
Quand nous dormons, l’organisme travaille pour garder son homéostasie (équilibre), le sommeil profond permet de réguler notre métabolisme et d’évacuer les toxines produites par nos neurones. Ce lavage neuronal est très important dans la prévention de la maladie d’Alzheimer. Le sommeil paradoxal caractérisé par des mouvements oculaires participe aux mécanisme de mémorisation ainsi qu’à la régénération cellulaire.
.
Pour Carl Jung, les rêves sont une autorégulation psychologique. Garder une qualité de sommeil constante est donc un atout majeur pour la prévention des maladies physiques et psychique et une aide précieuse pour retrouver l’équilibre. Il est connu que n’importe quel humain deviendrait « fou » s’il était privé de sommeil.
Il est essentiel de réguler le sommeil pour les personnes bipolaires, faute de quoi elles seront d’avantage sujettes aux ruptures maniaques et dépressives.
.
La qualité de notre sommeil dépend de la qualité de la journée que nous avons eu. Le sommeil est accessible à l’homme qui exprime pleinement son épanouissement le jour.
.
Dans les textes de l’Ayurveda sont décrits les différents types de troubles de sommeil et leurs effets délétères.
Comme dormir à des heures inappropriées (akaala nidra) ou trop dormir (atiprasanga).
Rester éveillé la nuit (ratai jagarana) peut entrainer de la sécheresse corporelle, laquelle réduit la qualité de nos tissus (dhatus) vieillissant prématurément notre corps. Et accentuant le risque de maladie neurodégénérative.
Dormir la journée (disaswapna) tel qu’après manger peut augmenter les mucosités exacerbant les déséquilibre de type kappa (lymphatique, prise de poids, etc…)
.
L’Ayurveda propose de nombreux rituels pour retrouver un sommeil de qualité et soutenir ainsi l’équilibre de la santé physique comme psychique.